Conseil municipal du 25 juin :

manque de pertinence,

manque de préparation,

manque de sérieux

 des dossiers de la majorité.

 

L’ordre du jour de ce conseil municipal du 25 juin comportait 40 dossiers à traiter. Une réunion fleuve qui a duré plus de quatre heures. Il serait judicieux de convoquer le conseil municipal plus souvent afin d’alléger l’ordre du jour.

Nous nous attacherons à  plusieurs gros dossiers : le compte administratif 2008, la réhabilitation du Moulin Moiroud, la maison des sportifs et le lieu d’accueil du stade Tony Garcia, le FISAC et le droit de préemption pour le commerce du centre ville, la modification du règlement des restaurants scolaires.

Le compte administratif qui clôt l’exercice de l’année 2008, montre une fois de plus que les prévisions budgétaires du maire pour le budget de cette année 2008 sont très mal ajustées, les recettes étant sous estimées et les dépenses surestimées, ce qui amène à prélever un impôt beaucoup plus élevé que les besoins de la commune. Il montre également que les investissements prévus ne sont jamais totalement réalisés et sont financés par ce reliquat du fonctionnement alors qu’ils pourraient être financés en partie par des emprunts, ce qui éviterait de lever l’impôt de manière aussi élevée.

Enfin, il confirme que les dépenses de fonctionnement sont bien plus élevées que les communes de même importance, notamment les charges de personnel sont près de la moitié supérieures.

Le maire propose de réhabiliter le moulin Moiroud (actuellement utilisé comme lieu de stockage) pour y installer plusieurs services culturels. Le dossier présenté est incomplet, les travaux seront délégués à un maître d’œuvre extérieur ce qui enlèvera tout contrôle du conseil municipal.

Le projet de “maison des sportifs” qui avait été retiré de l’ordre du jour du précédent conseil revient inchangé, avec toujours les mêmes problèmes soulevés : il ne satisfait pas (loin de là) toutes les associations pour un coût extrêmement élevé. Dans ce projet également il est question de déléguer la maîtrise d’œuvre ce qui va enlever toute possibilité au conseil municipal de contrôler le projet. L’accueil du club de foot au stade Tony Garcia pose également des problèmes puisque ce club dispose actuellement de 160 mètres carrés alors qu’avec ce nouveau projet il n’aura plus que 70 mètres carrés !

Tout le monde a constaté l’incroyable déclin du commerce du centre ville. Il est vrai que les problèmes des petits commerces existent partout, mais à Givors on a assisté à sa mort rapide et inexorable, alors que les communistes sont au pouvoir à la mairie depuis 56 ans ! Ici c’est beaucoup plus grave qu’ailleurs !

Le Grand Lyon a donc initié une opération FISAC (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce). Contrairement aux opérations précédentes qui ne portaient que sur la communication, cette fois, le dossier comporte des objectifs très lourds comme la création d’un périmètre de sauvegarde et l’instauration d’un droit de préemption pour maîtriser l’implantation des enseignes. Bien que cette opération soit indispensable, la manière dont la mairie a géré ce dossier pose de nombreux problèmes. Ce dossier n’est accompagné d’aucun projet, d’aucune définition de critères, de cibles commerciales : aucune grande enseigne n’a été trouvée, aucun nouveau commerce ne se présente. Si une confiance totale est accordée au Grand Lyon, la CCI, la chambre des métiers, il n’en est pas de même pour la mairie qui porte ce projet et dont la compétence peut être mise en doute.

Enfin, sur le nouveau règlement des restaurants scolaires qui interdit aux enfants de parents qui ne travaillent pas de les fréquenter, le maire instaure là une ségrégation insoutenable !

 

Une fois de plus, les dossiers présentés ont suscité des doutes auprès des élus de l’opposition “le Défi givordin”. Doutes sur la pertinence des projets, doutes sur leur préparation, doutes sur la compétence des élus de la majorité qui les porte.

C’est pourquoi les élus du groupe se sont abstenus pour la plupart de ces dossiers et pour les autres ont voté contre.

 

Georges Fenech, Michelle Palandre, Jean-Marc Bouffard, Virginie Bodard

 

Givors, le 26 Juin 2009.