Lotissement des Cornets
Voué à la
démolition !
Nous avions été informés en son temps de l’arrêt des
travaux des 32 maisons de deux lotissements chemin des Cornets.
Nous avions pris contact avec les promoteurs et certains accédants pour comprendre la situation et éventuellement apporter notre aide.
Le premier élément à prendre en compte est que le
maire a accordé des permis de construire dans une zone inondable.
Il a beau prétendre qu’une étude de 1999 n’annonce pas que cette zone est inondable (ce qui est à prouver) le fait est que n’importe quel habitant de Givors sait bien que cette zone est inondable, étant en contrebas du Gier et à un niveau plus bas que le centre commercial qui a été inondé de nombreuses fois.
Ces terrains où ont été construits ces lotissements ont d’ailleurs été inondés à plusieurs reprises eux-mêmes.
Donc le maire a pris une grave responsabilité en accordant ces permis de construire.
D’autre part, si le Préfet a été conduit à demander l’arrêt des constructions, c’est suite à un arrêté des deux préfets de la Loire et du Rhône datant de septembre 2009 mettant en oeuvre la préparation d’un plan de prévention des risques d’inondation du Gier (PPRi). C’est dans le cadre de cette préparation qu’une étude d’aléas (c’est-à-dire de danger d’inondation) a été menée et produite, étude qui montre évidemment que cette zone des Cornets est inondable, n’en déplaise au maire.
En prévision de l’arrivée de nouveaux habitants le maire a fait installer dans la cour de l’école Langevin des préfabriqués qui vont sans doute devenir inutiles puisqu’une très faible partie des lotissements sera finalisée. Ils auront coûté 500 000 euros à la commune. Le conseil municipal ayant demandé à l’Etat une Dotation globale d‘équipement de 137 500 euros. Celle-ci sera-t-elle accordée compte tenu des circonstances ? Là encore, on assiste à un “bricolage” de la mairie qui aboutit à une gabegie et à la défiguration de l’école dont on a abattu les arbres de la cour pour installer de hideux préfabriqués.
D’autre part, la préfecture va prendre en charge les surcoûts de la reconstruction de quelques maisons et sans doute le manque à gagner pour la démolition des autres. D’après les contacts que nous avons eus les promoteurs n’avaient pas l’intention de se laisser faire.
On se pose la question des conséquences financières pour les acheteurs des maisons qui ont sans doute avancé de l’argent et contracté des prêts et qui ne pourront pas disposer de ces maisons dans les délais prévus.
Cette situation intervient seulement deux mois après les catastrophiques inondations du Merdary dans le centre ville, inondations qui ont fait la preuve de l’incompétence de la mairie dans la gestion et la prévention des inondations. Le maire avait annoncé le classement de cette catastrophe en “catastrophe naturelle” (ce qui permettrait aux assurances d’indemniser les victimes) mais ce classement n’est toujours pas intervenu.
Michelle Palandre
Présidente du groupe des élus d’opposition
Le Défi givordin
Givors, le 17 août 2010.