L’accueil des  migrants doit être réfléchi et organisé.

 

Que de questions, que d’interrogations ! Doit-on ou non accueillir les migrants dans notre pays, dans nos villes ? J’ai vu bon nombre d’élus se recueillir les jours de commémoration : « plus jamais ça ». Et bien c’est fait. Nous sommes en plein dedans. Des innocents meurent sous les bombes, les balles, sous les tortures, les femmes et souvent de très jeunes filles  sont violées, et ceux qui  le peuvent fuient  cette situation terrifiante.

Notre cœur bien sûr ne réfléchit pas, et s’emballe en nous poussant à ouvrir tout grand nos bras pour les accueillir. Mais nos cerveaux fonctionnent et s’inquiètent. Chacun voit ce qui se passe sous son toit, son quartier, dans sa ville. Déjà tellement de misère, tellement de personnes qui sont mal logées et vivent en dessous du seuil de pauvreté.  Peut-on encore assumer cette nouvelle charge ? Peut-être, oui, un effort peut être encore fait, mais pour combien de temps et pour combien de personnes ?  

La concentration de la misère tue l’intégration. Le trop de social tue le social.

Mais alors comment faire ?

Tous les dirigeants de chaque gouvernement doivent assurer à leur peuple qu’ils vont tout mettre en œuvre pour éradiquer celui qui est responsable c’est-à-dire le DAESH. C’est indéniable et incontournable, pour libérer ces peuples qui souffrent et pour que tous les migrants puissent un jour rentrer chez eux pour y vivre en paix. Pour que nos pays déjà en crise ne soient pas plus déstabilisés par cet afflux de personnes qu’il faudra loger, nourrir, soigner. Car cette déstabilisation sera aussi une victoire du  Daesh en Europe, nous devons le combattre.

Dans l’urgence, l’accueil doit être organisé  avec attention.  Ces personnes doivent être répertoriées et identifiées, et reconnues comme réfugiées de guerre. La répartition de l’accueil doit être proportionnelle à la capacité des villes à pouvoir le faire dans de bonnes conditions selon leur moyen financier, et la densité de leur population sociale.

Ensuite il faut mettre en place des conventions d’engagements de part et d’autre. Ces personnes devront un jour repartir. Il faut qu’elles soient traitées avec dignité et respect, mais elles devront aussi respecter notre sol qui n’a plus les moyens d’accueillir toute la misère du monde même avec la meilleure volonté.

Oui , accueillons ces pauvres gens victimes de la guerre mais restons  aussi responsables et conscients de ce que nous avons les moyens de faire , pour le faire dans les meilleures conditions pour eux mais aussi pour tous ceux qui souffrent aussi déjà dans notre pays ou dans nos villes et qui attendent déjà tellement de nous.

 

Michelle Palandre

Givors, le 14 septembre 2015