Encore
des quartiers défavorisés
Nous n’associons pas immeubles sociaux à cas sociaux,
ce qui ne serait pas péjoratif, un cas social étant une personne en difficulté
et pas un misérable. Dans les immeubles sociaux, il y a plus de personnes en
difficulté sociale que de familles en situation confortable. Donc pourquoi
laisser croire que vivre dans une ville ou le taux de logements sociaux est
deux fois plus élevé que la moyenne nationale est l’idéal ? 37% de la
population serait admissible au logement social, pourquoi en fournir plus de
45% dans une même ville ? Concentrer les difficultés dans un même lieu n’a
jamais rendu les gens plus heureux ou plus riches, au contraire. C’est
l’appauvrissement assuré pour tous. De plus, les bailleurs sociaux ne sont pas toujours
très respectueux du bien-être de leurs locataires, laissés souvent à l’abandon
dans des logements à la limite de l’insalubrité. Poudre aux yeux, miettes aux
pigeons, ça donne bonne conscience, et pas trop compliqué à gérer, les bénéficiaires
n’étant pas exigeants. Il faut une vraie mixité sociale et donc privilégier la
construction d’immeubles résidentiels ce qui assurera l’apport de richesse et
qui fera que Givors ne sera pas la dernière ville du classement des prix de
l’immobilier de l’aire urbaine de Lyon.
Michelle
Palandre
Alain
Pelosato
Givors, avril 2016