Lettre ouverte de Farid Touati, gérant de la
SCI les Lônes, à Givors développement à propos de la
place de Bans :
bonjour
je fais suite à mon mail du 20/02/2013 vous demandant les coordonnées des
personnes siègeant au C.A. de givors
développement
pourriez-vous svp me les faire parvenir je n'ai à ce jour rien reçu
j'ai bien noté que vous aviez envoyé le rapport d'expertise aux administrateurs
et je vous en remercie mais vous ne leur avez pas envoyé :
- copie du contrat codegi de mars 2006
- copie du prêt au crédit mutuel de la sci de
mai 2006 pour cette même affaire ???
- copie du démarrage des travaux le 18 septembre 2006
- copie de l'ouverture de chantier le 5 février 2007 étonnant non???
- copie du constat d'huissier sur l'affichage du permis de construire de
février 2007 avec les photos puisque l'on peut voir le bâtiment
pratiquement achevé en arrière plans ce qui est étonnant ???
- copie de la signature des marchés entre les entreprises et Givors
développement du 1 mars 2007 soit sept mois après le démarrage des
travaux
étonnant non de la part d'une saem présidée par le maire de la commune comment signer une
ouverture de chantier le 5 février 2006 alors que les travaux ont démarré 6
mois avant et signer les marchés 7 mois
après le démarrage des travaux ce qui est encore plus surprenant mais encore
plus suspect quand on lit le rapport ???
- copie du bail à construction, copie du bail à long terme, copie de la vente
du terrain, tous 3 datés du 1 juin 2007. on signe un
bail à construction alors que le bâtiment est construit, étonnant???
- copie de la réception de chantier entre Givors développement et les
entreprises sans aucune réserve du 12 juillet 2007 étonnant puisque le chantier
n'est pas terminé ???
- copie du constat d'huissier mandaté par la société Roger Martin lot VRD
de janvier 2008 confirme que plusieurs milliers d'euros de travaux ne
sont pas terminés et pourtant réceptionnés
et payés par Givors développement aux entreprises ???
- copie des courriers et des mises en demeure envoyés à la SCI des Lônes disant que tout a été réalisé dans le plus grand
respect des pièces contractuelles signées entre gérant de la sci et le maire président de Givors développement
Vous comprendrez que la simple copie du rapport d'expertise transmise aux
administrateurs ne suffise pas pour se faire une opinion sur cette affaire
il est trop facile pour le directeur de Givors développement de dire que tout a
été fait dans les règles de l'art la sci n'avait pas
son prêt et ne pas donner les documents aux administrateurs
Aujourd'hui le rapport d’expertise
judiciaire confirme que rien n'a été fait dans les règles de l'art, que Givors
développement a payé des travaux fantômes (fausses factures) qu’elle n'a cessé
de mentir à ses administrateurs et aux Givordins, de
la part d'une SAEM présidée par le maire cela est inadmissible vous en
conviendrez
Que se serai-t-il passé si la sci n'avais pas
demandé cette expertise ? Le bâtiment se serait écroulé sur ses employés et sa clientèle
comme l’a écrit l'expert
pourquoi Givors développement n'a pas voulu écouter le gérant de la sci en 2006 ???
Pourquoi Givors développement ne porte
pas plainte contre les entreprises pour escroquerie puisque elle a payé des
travaux fantômes ?
Le procureur a demandé l'ouverture d'une enquête judiciaire à la brigade financière suite à la plainte de la sci Les Lônes pour escroquerie et abus de confiance.
Il est étonnant que personne ni
le maire ni la direction de Givors développement ne veuille savoir où est
passé l'argent des contribuables ???
Plus bien d’autres questions c'est pour cela que nous voudrions avoir les
coordonnées de toutes les personnes siégeant au conseil d'administration de
Givors développement.
Je vous remercie par avance puisqu'une réunion doit se tenir le 13 mars de me
faite passer les coordonnées avant SVP
sinon je serai dans l'obligation de mettre le tout sur internet et sur givorstv.fr pour que toute la
lumière de cette affaire soit faite
dans l'attente de vous lire
cordialement
Monsieur Touati
copie a monsieur Passi
copie aux conseiller municipaux
Droit de réponse demandé
par Givors développement
Le directeur général de Givors développement, Société anonyme d’économie mixte dont la commune est actionnaire majoritaire à 80 % (ce que M. le directeur évite de préciser…) demande un droit de réponse à cette lettre ouverte de M. Touati.
Bien que ce droit de réponse n’apporte rien de nouveau au sujet (je dirais qu’il élude plutôt beaucoup de questions) nous le publions bien volontiers ci-dessous d’autant plus que la loi nous y oblige. J’apporterai mes commentaires, en tant que directeur de publication, après ce droit de réponse.
DROIT DE REPONSE DE GIVORS DEVELOPPEMENT :
Le DEFIGIVORDIN met en ligne le 28 février 2013 sous le titre « Lettre ouverte de Farid Touati, gérant de la SCI les Lônes, à Givors développement à propos de la place de Bans » un article qui suggère que GIVORS DEVELOPPEMENT cacherait avoir payé des travaux fantômes et des fausses factures dans le cadre du chantier du centre commercial de Bans, qu’elle n’aurait cessé de mentir à ses administrateurs et aux Givordins sur ce dossier, et qu’elle s’abstiendrait de dénoncer ce que l’article croit devoir qualifier d’escroquerie et d’abus de confiance. Ces propos dénués de sens et de fondement ne sauraient tromper les lecteurs de votre site.
Le chantier de ce centre commercial a en effet présenté diverses malfaçons imputables et imputées à des intervenants techniques qui ont été classiquement traitées selon l’usage dans le cadre d’une expertise judiciaire dont nous avons avancé les frais. Celle-ci a été normalement conduite en concertation avec les assureurs constructions. Il s’extrait du rapport de l’expert que tout compte fait, la SCI des Lônes doit à Givors Développement une somme de 339.000 euros tandis que l’assurance dommages ouvrages a accepté de contribuer pour 230.000 euros aux travaux prescrits. L’expert n’a pas conclu à la démolition des ouvrages mais à leur renforcement et il conteste tout danger pour les personnes. Dans l’immédiat, ces travaux devraient être engagés mais la SCI des Lônes s’y est opposée sous la signature de son gérant au motif qu’aucun tribunal ne les a ordonnés. La SCI a d’ailleurs omis de réaliser d’autres travaux sur lesquels elle s’était pourtant engagée. Elle a enfin engagé une procédure pour résilier les baux à construction et à long terme dont elle était titulaire.
Par ailleurs si l’expert a également évoqué un écart entre le coût réel des travaux réalisés par les entreprises et celui payé par GIVORS DEVELOPPEMENT pour une somme de 154.908,49 € TTC, des précisions lui ont été demandées sur ce sujet ainsi qu’à son sapiteur économiste et sont toujours attendues. Une fois connues, elles seront bien entendu rendues publiques et traitées comme il se doit.
Enfin, si Monsieur Touati déclare avoir porté plainte depuis 2008 pour escroquerie et abus de confiance, notre société n’a jamais été sollicitée à ce sujet par quelque autorité que ce soit. Il n’existe d’ailleurs à ce stade et à cet égard aucun élément qui justifierait à notre connaissance des poursuites de nature pénale.
GIVORS DEVELOPPEMENT ayant tout fait pour la solution de ce dossier, pour que les travaux soient réalisés et pour que les malfaçons soient indemnisées par qui de droit, elle est très surprise de se voir ainsi reprocher son traitement par la SCI et par Monsieur Touati dans l’article publié par le DEFIGIVORDIN surtout quand dans le même temps cette SCI a elle-même manqué de faire des travaux, s’oppose à ceux qui doivent être entrepris et cherche à dénoncer les baux et les obligations qui s’y attachaient.
FIN DU DROIT DE REPONSE
Mes commentaires :
M. Boyer, récemment nommé directeur général de Givors développement, rédacteur de ce droit de réponse, confirme qu’il existe de graves malfaçons dans un bâtiment qui a été construit par la société d’économie mixte Givors développement dont il est, aujourd’hui, le directeur général. Le lecteur remarquera qu’il ne cite jamais la moindre date.
Ce bâtiment a accueilli le LIDL en juillet 2007.
Si la SCI les Lônes, société qui avait mandaté Givors développement pour construire ces locaux commerciaux, n’avait pas lancé une procédure judiciaire initiée par une ordonnance de référé du tribunal de Grande Instance de Lyon le 11 mars 2008 (cela fait 5 ans !!!) on peut imaginer que l’immeuble aurait pu s’écrouler sur les clients et le personnel du LIDL. En effet, les graves malfaçons ont bien mis en danger le public et le personnel du magasin, puisque l’expert judiciaire a fait apposer des étais de consolidation que tout un chacun peut voir.
Alors comment M. Boyer peut-il affirmer que l’expert « conteste tout danger pour les personnes. » Il n’y a rien d’écrit de tel dans le rapport d’expertise.
M. Boyer prétend également que l’expert « n’a pas conclu à la démolition des ouvrages ». La réalité est tout autre, car l’expert inclut dans son rapport final deux rapports de sapiteurs techniques qui n’arrivent pas aux mêmes conclusions : l’un (datant de décembre 2010) préconise la démolition pure et simple des bâtiments, préconisation contestée par les experts des assurances qui se voyaient mal rembourser de tels travaux de reconstruction, et l’autre préconise sa consolidation. Aucune des deux solutions n’a été encore choisie par la justice. Le sapiteur qui préconise la démolition n’a pas été déjugé puisque la justice n’a pas encore été rendue et puisque son rapport a bien été inclus dans le rapport final de l’expert… Les étais de consolidation des murs ont été posés en attendant la décision de justice.
Dans un courrier daté du 16 décembre 2010, l’expert judiciaire préconise : « la démolition et la reconstruction des ouvrages (…) » puis explique plus loin que « certaines parties nouvellement appelées dans la cause (…) rendant contradictoires les opérations d’expertise, estiment qu’il est possible de procéder suivant une méthode différente (…) ». Les assurances (« parties nouvellement appelées dans la cause ») ont sans doute trouvé que le coût de la démolition/reconstruction était trop élevé.
Concernant « l’écart entre le coût réel des travaux réalisés par les entreprises et celui payé par GIVORS DEVELOPPEMENT pour une somme de 154.908,49 € » M. Boyer indique que des précisions ont été demandées à ce sujet. Nous pouvons lui apporter des précisions puisque nous sommes en possession d’une copie du sapiteur économique qui apporte toutes les précisions nécessaires car il a fait le chiffrage de cet écart entre ce qui a été payé et ce qui a été construit réellement, et cela il y a déjà deux ans ! Ce rapport, inclus dans le rapport final de l’expert judiciaire, a été communiqué aux parties il y a deux ans. Pourquoi M. Passi, président de cette société depuis de nombreuses années n’a pas demandé des précisions à ce moment-là ?
Nos lecteurs peuvent prendre connaissance de ce rapport, qui a été récemment retouché à la main à la marge par le sapiteur avant d’être joint au rapport final d’expertise. Vous pouvez le télécharger en cliquant sur ce lien, cette version étant celle d’il y a deux ans (mais les retouches récentes du sapiteur sont minimes et n’enlèvent rien au rapport) :
http://www.defigivordin.info/SapiteurEconomique.pdf
Pour plus d’informations sur ce dossier, lire la lettre de Michelle Palandre adressée au conseil municipal du 27 mars 2013 :
http://www.defigivordin.info/LettreMichellePalandre201303.pdf
P. S.
Il est curieux que Givors développement demande un droit de réponse à la publication d’une lettre ouverte qui lui est adressée. Pourquoi M. Boyer n’a-t-il pas tout simplement répondu à la lettre de M. Touati ? Nous aurions volontiers publié sa réponse…
Givors, le 3 mai 2013,
Alain Pelosato
Conseiller municipal d’opposition
Directeur de la publication