À propos des migrants

Nous pensons que répartir les migrants de Calais dans les communes de France n’est pas la bonne solution, mais attiser la haine en faisant des effets de manche à Givors ou à Condrieu (nous laisserons le maire de cette commune le soin de régler ses problèmes) alors que ces communes ne sont pas concernées, est inutile, pénible et dangereux. Le Front national local a cru bon de présenter un vœu au conseil municipal sur le thème « ma commune sans migrant ». Le débat a été violent verbalement venant du Front national qui, décidément, ne sait pas faire autrement que dans la provocation et l’outrance, et aussi de la part des élus communistes qui mélangent un peu tout, allant jusqu’à comparer les adhérents du Front national avec des nazis. Comme nous ne cautionnons pas de tels échanges hystériques, nous avons refusé de participer au vote de ce vœu, comme nous l’avons fait d’ailleurs pour tous les vœux présentés au conseil municipal depuis 8 ans.

Givors est une ville pauvre et suffisamment perturbée par des actions qui mettent les valeurs de la République en danger, alors nous pensons qu’il faudrait plutôt se pencher sur nos problèmes avant d’entreprendre un débat aussi grave que celui qui concerne les migrants. Avec calme, tempérance et sérénité, ce dont, il faut bien l’avouer, semblent incapables les élus du Front national et du Parti communiste.

Un mot sur les migrants : le problème relève d’abord du gouvernement qui n’a pas su gérer l’affluence d’une immigration complètement anarchique, ne faisant pas la distinction entre les réfugiés de guerre et les immigrés économiques. Il faut revoir toute la législation concernant les réfugiés. Il est clair que la France ne peut pas accueillir tout le monde. Ceux qui fuient un pays en guerre nous paraissent prioritaires dans la limite des capacités que notre pays a le pouvoir de le faire, même si, comme tout un chacun, nous avons un cœur qui peut s’épancher, notamment quand il s’agit des enfants. Quant aux immigrés économiques, le taux de chômage en France battant des records de hausse, il est évident que nous ne pouvons plus rien faire pour eux.

Nous espérons que, dorénavant, des débats aussi sensibles se régleront à Givors de façon plus raisonnable et responsable.

 

Givors, le 22 octobre 2016.

Michelle Palandre