La commune veut construire un
bâtiment réunissant tous les services techniques municipaux sur la ZAC de Bans.
Jusque là rien d’anormal. Le personnel doit pouvoir travailler dans les
meilleures conditions. Mais quand on
nous annonce, sans aucune présentation d’étude financière, un montant d’environ
7 millions d’€, nous nous étonnons ! N’est-ce pas une somme un peu trop
élevée pour une ville comme Givors ? Nous rappelons qu’il manque des
restaurants scolaires, les places dans les crèches sont insuffisantes, les
logements sociaux ne sont pas tous très confortables, le commerce est en
difficulté, et même le secours
populaire n’aura bientôt plus de local. Et que nous répond un conseiller à
l’urbanisme : « Mais il faut sortir un peu, aujourd’hui pour 7M€, on
n’a plus rien ! » Eh bien qu’il aille demander aux contribuables ce
qu’ils pourraient faire avec 7M€, et surtout qu’il ne leur dise pas de sortir un peu, car ils pourraient tout
simplement sortir définitivement d’une ville où le respect de la valeur de
l’argent des autres n’est pas toujours de rigueur.
Nous ne sommes pas contre les
projets collectifs, pas contre le centre technique municipal, pas contre la
maison des sportifs, pas contre la rénovation de la maison des jeunes. Nous
pensons simplement que dans une ville de 20 000 habitants (qui pour
certains sont en difficulté financière ou qui, pour d’autres, font d’énormes
efforts pour maintenir un peu d’activité commerciale ou industrielle), la
moindre des chose serait que la municipalité établisse les dossiers financiers
avec le plus d’attention et de précisions possible. Malheureusement, même avec
le peu d’éléments dont nous disposons, (quand il s’agit d’argent, même au
conseil municipal, c’est la loi du silence), nous ne pouvons cautionner le peu
de sérieux apporté au chapitre « finances ». Par contre au chapitre
« projets grandioses » qui restent à l’état de projets, là ils
s’étalent, ils se glorifient ! Pour des gens qui disent se préoccuper des
valeurs de la solidarité, nous ne voyons qu’orgueil et inconscience.
Givors,
le 7 novembre 2009.